« La raison mise à mal, les mots vains… Le corps crie. Il crie les mots tus. Les mots non entendus. Il crie la douleur, la colère, l’espoir, la résistance. Libérés, des mots s’écrivent à la craie. Le silence est entendu. »


Présentation

Le malaise est grand. La tension palpable. Les mots sont tus. Enfermés dans un corps à l’agonie. La raison n’est plus. Plus rien n’est maîtrisé. Des bouches béates et muettes, aucun son ne sort. L’émotion est trop forte. Trop violente. Ce sont les corps qui disent. Instinctivement. Charnellement. Ils crient. Ils pleurent. Ils hésitent. Ils rient.

La révolte se personnifie. Elle devient force d’attraction. Les gestes s’intensifient. Le combat croit. Se matérialise. S’intellectualise. Les corps trouvent un sens. Le mouvement, plus puissant, un rythme. Jusqu’à l’ultime affrontement, le lâcher-prise.

Les mots s’écrivent à la craie. Tracent une destinée commune. Libèrent les corps dans un dernier souffle. Le cri nous parvient. Audible.


Note artistique

« Du rire aux larmes. Du bien-être à l’agonie. Du plaisir à la souffrance. Le monde nous livre les images de sa société sans filtre ni explication. Tout devient accessible et se partage sans mesure. Sans retenue. Les sentiments se bousculent et s’entrechoquent. De plus en plus vite. De plus en plus fort. Le Cri est l’expérience du corps dans ce contexte absurde où l’émotion devient objet de consommation. Où les histoires s’écrivent avec une incohérence et une ironie déconcertantes. Où les contradictions croissent et se stigmatisent.

Le ressenti est donc au cœur du processus créatif et de la recherche du mouvement. Placés en situations physiques extrêmes à l’occasion de laboratoires chorégraphiques préalables, les danseurs ont mis à l’épreuve leurs capacités à résister à la douleur, la contrainte, la fatigue, l’exaltation… pour livrer une gestuelle épurée, correspondant à leur émotion à l’instant T. La proposition sonore, initialement empreinte de neutralité afin de ne pas influencer le mouvement, évolue au rythme de l’intention émotionnelle du trio, sous tension permanente. »

Souhail Marchiche, chorégraphe


Presse

MOUVEMENT.NET, Nicolas Villodre
« Les talentueux Lauren Lecrique, Mellina Boubetra et Toufik Maadi interprètent d’une seule traite, sans jamais quitter la place, une création de cinquante minutes chrono… L’opus est sans cesse soutenu par la B.O. électro-acoustique efficace de Patrick de Oliveira, valorisé par les effets de clair-obscur, de contrejour, les ambiances générales, les focalisations nettes et sans bavure de Richard Gratas. »

IO GAZETTE, Emmanuel Serafini
« L’image centrale du cri, inspirée sans doute par la célèbre toile de Munch, est une réussite à la fois émotionnellement et visuellement. Toufik Maadi, au sommet de son art, sait donner du sens à ces gestes volontaires de révolte insufflée par le chorégraphe… qui pousse un grand cri d’alerte et s’affecte de la société de l’indifférence où la misère côtoie le bling-bling sans que, finalement, le monde s’en émeuve. »

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DISTRIBUTION

Direction artistique et chorégraphie
Souhail Marchiche et Mehdi Meghari

Interprétation
Toufik Maadi, Lauren Lecrique et Mellina Boubetra

Création lumière
Richard Gratas

Création musicale
Patrick De Oliveira

Scénographie
Thomas Collet

Costumes
Marie Thouly


PRODUCTION

Compagnie Dyptik, Maison de la Danse de Lyon (artiste associé), Théâtre de Cusset (artiste associé), CCN Ballet de Lorraine/ Ville de Villiers les Nancy, Dance City (Newcastle, UK).

AIDE À LA CRÉATION

Région Rhône Alpes, Département de la Loire, Caisse des Dépôts et Consignations, ADAMI, SPEDIDAM.

AVEC LE SOUTIEN

L’Échappé Espace culturel de Sorbiers, Onyx (Saint Herblain), Théâtre Albert Camus (Le Chambon Feugerolles), Théâtre Nomade de Casablanca (Maroc), Teatro Rivoli (Porto), Teatro Nacional Sao Jao (Porto), Studios de la Cie Los Dedae (Madrid)
+ L’ONDA pour la tournée à la Réunion en Novembre 2019.