Propos
Des pas qui frappent le sol avec force et élégance, tête haute, vêtements colorés, soigneusement ajustés.
Immersive, la mise en scène questionne les normes, la scène et son public. L’élan des danses traditionnelles, par leur forme concentrique, façonne la scénographie.
L’énergie des danseurs circule entre la périphérie et le centre. Habités par cette force collective, leurs voix et leurs mouvements deviennent des projectiles qui dénoncent les supplices et les injustices.
Une image en suspens inspirée d’un désir tellement violent qu’il transcende la réalité… Mirage.
NOTE D’INTENTION
2015 marque un tournant dans notre parcours.
Nous investissons l’espace public et la rue semble être un terrain de jeu idéal pour nourrir notre démarche. Sortir des salles de spectacle nous a permis d’aller à la rencontre de nouveaux publics, de nouveaux territoires. Nous avons partagé leurs histoires, leurs doutes, leurs peurs et leurs espoirs. Nous y avons découvert une créativité qui puise sa force dans la source la plus dure, mais aussi la plus pure.
Cela a été particulièrement marquant dans le camp de réfugiés de Ballata à Napelouse en CisJordanie, où des enfants nous ont offert leur danse. La Dabkeh, une danse traditionnelle énergique, rythmée et viscérale, un élan d’euphorie, de résilience et de résistance.
Riche de ces expériences, nous avons souhaité interroger les limites d’une situation de crise, le point de rupture qui ouvre le champ à cet élan créatif puissant et décalé.
Avec Mirage, nous voulons créer des ponts, des tunnels, lier les couleurs, les chants, les rythmes, les émotions qui émanent des cultures musicales traditionnelles populaires rencontrés à travers le monde.
Faire communiquer les contradictions à l’intérieur d’une même musique ou d’une même chorégraphie, provoquer des sentiments contrastés chez le public.
Nous voulons bousculer les codes de l’intime et ceux du spectacle.
Le public est un acteur, la musique, les voix, les corps arrivent de toute part parce que tout le dispositif est conçu dans cette perspective d’immersion totale.
Les spectateurs partagent l’espace avec les interprètes. Libres de se déplacer pour suivre ce qui les interpelle ils devront aussi accepter de vivre leur expérience de la pièce, partielle et singulière.
Il n’y a plus une scène mais des scènes comme si, chacun dans son individualité jouait une partie du tout : solo enragé à l’énergie époustouflante, duo de pieds qui frappent le sol pour résister, danse de groupe en ligne fédératrice, Dabkeh, Hip-Hop…
L’entonnoir se referme dans cette expression universelle : la danse.
La création musicale évolue en même temps que la recherche chorégraphique. Scénographie sonore en symbiose avec le cercle, elle immerge le public par une diffusion à 360°qui fait vivre le spectacle de manière organique. Cette modulation d’espace suscite chez le public des perceptions multiples, diverses et parfois opposées.
Ce mirage se veut donc aussi musical, quand une berceuse devient révolution, un chant funèbre une fête, un appel à l’union et l’amour, une guerre absurde…
Souhail Marchiche et Mehdi Meghari, chorégraphes
Mirage (un jour de fête) a reçu le Prix SACD Écrire pour la rue et bénéficie du dispositif de résidences d’auteurs des arts de la rue initié par la SACD et le ministère de la Culture et de la Communication-DGCA.
Le projet a également été sélectionné par ARTCENA et l’Atelier 231 – CNAREP pour les présentations de projet du festival Viva Cité de Sotteville-lès-Rouen.
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En quelques mots par Mehdi Meghari
(interview au CNAREP Atelier 231)
DISTRIBUTION
Direction artistique et chorégraphieSouhail Marchiche et Mehdi Meghari
Danseurs
Anabella Pirosanto, Alexandra Jezouin, Carla Munier, Yohann Daher, Charly Bouges, Camilla Melani, Konh Ming Xiong, Santiago Codon Gras
Création musicale
Patrick De Oliveira
Scénographie
Charles Boinot
Univers visuel
Julie Cherki
PRODUCTION
Cie Dyptik, HH Producties, Cnarep Atelier 231 / Sotteville les Rouen, CNAREP Les Ateliers Frappaz / Villeurbanne, Cnarep Moulin Fondu – Cie Oposito / Garges les Gonesse, Cnarep Sur le Pont / La Rochelle , CCN de la Rochelle / Cie Accrorap, Les Tombées de la Nuit / Rennes, Théâtre de Cusset, Institut Français d’Algérie, Institut Français du MarocAIDE À LA CRÉATION
DRAC et Région Auvergne Rhône-Alpes, Département de la Loire, Ville de St Etienne, Dispositif «Ecrire pour la rue» de la SACD.La Compagnie Dyptik est artiste associé avec IADU La Villette et le Théâtre de Cusset / Scène conventionnée d’intérêt national «Art et Création» pour les Arts du Cirque et la Danse.
AVEC LE SOUTIEN
Domaine de Bayssan / Béziers, Centre Culturel du Château de Goutelas / Marcoux, Le Fil – SMAC de St Etienne, la Ville du Chambon Feugerolles, la Ville de SorbiersInfos & Booking
HH Producties, Amsterdamwww.hhproducties.nl
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Tel. 0031 204082504