Présentation

Le corps a des mémoires que le cerveau a la capacité d’oublier. Nous partons du principe que le corps ne ment pas et que nous dansons ce que nous sommes. C’est en partant de ce point de vue qu’une discussion commence. Grâce à chaque membre, chaque partie, les corps conversent. Ayant tous deux un passé, une expérience et une vie différents, c’est riches de leur gestuelle, leur individualité, et leur identité, qu’ils se lancent dans des débats et en quête d’un nouveau langage.

Cette quête d’un équilibre juste questionne alors le rapport à soi-même puis à l’autre, en se concentrant sur l’envers des situations, sur les différences de perception, et surtout sur les choses qui ne peuvent se verbaliser et que seul le corps peut dire. Car parfois quand les pensées se traduisent par la parole, elles se systématisent et perdent leur densité.

Enfermés dans les codes d’une langue qui nous précède, nous identifie, nous configure, puis nous survit, il est difficile de donner un impact autre aux mots que celui du sens commun qu’ils possèdent. Que se passe-t-il quand le langage et la communication se heurtent au silence ? Et qu’il ne peut plus y avoir l’impact, l’urgence, et l’immédiateté de la parole ? Comment les corps communiquent, et s’apprivoisent ? Comment danser devient parler, connaître ? S’aimer.



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Crédits

Chorégraphie et interprétation Johanna Faye et Mustapha Saïd Lehlouh
Création lumière Cyril Mulon
Création musicale Abraham Diallo

Production Garde Robe
Coproductions Initiatives d’Artistes en Danses Urbaines (Fondation de France – Parc de la Villette avec le soutien de l’Acsé), Hip Hop Games Concept – Cie Art Track, Ville de Lille – Centre Eurorégional des Cultures Urbaines
Avec le soutien du Théâtre de Suresnes Jean Vilar – Cités Danse Connexions, Ville de Lille – Maison Folies Wazemmes, Compagnie Dyptik – studio Dyptik, CND Pantin dans le cadre de l’accueil studio. Pour ce spectacle, Mustapha Lehlouh et Johanna Faye ont été accueillis en résidence à l’Agora, cité internationale de la danse, avec le soutien de la Fondation BNP Paribas, en janvier 2015. Iskio bénéficie du soutien de la DRAC Ile-de-France au titre de l’aide au projet 2015. Iskio a remporté le concours Beaumarchais SACD 2015.